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Dragon Ball Super Broly – Canon le gars

13/03/19

(Cinéma-TV, Animation)

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YO! Me revoilà après un changement d’ordinateur (compliqué, après 3 tentatives…) pour une petite(…) review pour la sortie ce Mercredi 13 Mars 2019 du film Dragon Ball Super Broly dans les salles françaises. Vu en avant première en Janvier, je vous livre mon avis sur le film, et à travers cela ma passion pour l’œuvre d’Akira Toriyama. Il y aura un encart SPOILER :!:

 

Les boules du dragons

C’est plus vieux que Naruto

«Dragonne Bol la quête finale d’une petite fille, d’un enfant animal…»  Yeah depuis les eighties, un petit gars au cheveux pointus et une queue de singe accompagne non seulement une jeune fille dans son vœu de réunir les 7 dragon balls, mais aussi des fans à travers le monde qui pour beaucoup ont grandi et évolué avec lui (j’en fais parti :) ). Au-delà du personnage toujours plus fort et des aventures qu’il traverse avec ses amis, ce sont les messages que véhicule l’œuvre durant 3 décennies qui inspirent et qui ont placé le manga au rang de classique, de la référence souvent copiée, rarement égalée. Oh il y en aura toujours pour dézinguer le Roi comme étant illégitime, ou sous le prétexte de son âge qu’il soit dépassé… Reste que sa popularité n’est plus à prouver et ce n’est pas les énormes ballons à l’effigie du héros qui plane au dessus des rues de New York, ou encore les foules réunies en Amérique du Sud devant les écrans géants pour regarder les derniers épisodes de la série TV en VOST qui vont ternir la passion qui règne toujours autour du vieux shonen. Le shonen d’ailleurs lui doit beaucoup. L’industrie même du manga lui doit beaucoup, car il a été un superbe ambassadeur dans l’explosion du manga et des animes, que ce soit en Europe (en France il a dépassé Tintin), ou dans les pays Américains.

 

Alors pourquoi ce succès ? Parce que l’aventure (inspirée à l’origine du conte chinois La Pérégrination vers l’Ouest) est simple, universelle, que les situations rencontrées sont à la fois drôles, parfois émouvantes, voir dramatiques, et que les personnages sont courageux, ou naïf, ou crapuleux, ou talentueux, voir tout ça en même temps, et qu’ils évoluent sans cesse, progressent malgré les difficultés, se marient, ont des enfants, qui ont eux aussi des enfants… et tout cela baigne dans un univers riche, ou l’auteur nous emmène de régions en régions, de planètes en planètes, du paradis à l’enfer, dans des timelines différentes, et même dans d’autres univers… Au travers des chapitres, des épisodes et des films, tout cela s’ouvre petit à petit vers toujours plus de surprises et de grandeur, où les enjeux diverses se règlent au travers d’entrainements, de techniques de combat, de dépassement de soi et d’esprit d’équipe. Et à l’occasion le dragon Shenron leur exauce un vœu de temps en temps :mrgreen: . Pour résumer, Dragon Ball c’est être petit avant de devenir grand, immense même. Mais en restant simple et sans jamais oublier d’où on vient et grâce à qui.

C’est Star Trek ton truc

Allez, rentrons dans le vif du sujet. Dragon Ball Super fait suite de façon officielle (canon!) à l’œuvre d’Akira Toriyama, Dragon Ball, ce célèbre manga composé de 42 tomes. Alors évidemment Dragon Ball c’est aussi un anime que tout le monde connait de 153 épisodes, suivi de Dragon Ball Z avec ses 291 épisodes (Dragon Ball GT avec ses 64 épisodes est une suite de l’anime dont Toriyama n’a pas écrit le scénario, et qui se retrouve alors non canonique à l’œuvre). C’est aussi une vingtaine de films (cinéma), des Tv spécials (téléfilms), des OAV, etc. rarement canon à l’histoire de Toriyama.

 

Dragon Ball est un manga qui s’est terminé en 1995. :cry:

Tarble

Il aura alors fallu attendre 2008 pour qu’une suite voit le jour… d’abord sous forme d’un OAV spécial hommage de 34 min qui introduit le personnage de Tarble (qui ne serait autre que le frère cadet de Vegeta!). Épisode hommage puisqu’à l’époque le retour de l’œuvre sur le devant de la scène était peu probable et que la révélation d’un frère jusque là inconnue d’un personnage majeur était peu crédible. Mais il se révèlera être un élément faisant parti de la suite canonique au vu de ce que attestera entre autres… le film DBS Broly.

 

A partir de cet anime apportant ses petits suppléments narratifs mais qui se destinait à rester dans le cadre de l’exceptionnel, personne ne semblait croire vraiment au retour du Roi. C’était sans compter sur l’annonce 4 ans après (2012) de la sortie d’un nouveau film, directement écrit par Toriyama himself, et s’inscrivant directement après la fin de l’arc Boo de l’histoire officielle. Ce film: Dragon Ball Z: Battle of Gods (disponible chez Kaze). Le film sorti en 2013 est plutôt une réussite (même s’il déçoit Toriyama… un peu moi aussi), et engendra alors un autre nouveau film en 2015 faisant suite directement au précédent: Dragon Ball Z: La Résurrection de « F » (Toriyama s’implique et supervise davantage ici, et c’est vrai que c’est mieux).

 

Entre temps Toriyama nous sortit en l’an de grâce 2013 un nouveau manga, Jaco, The Galactic Patrolman (sorti en France chez Glénat), qui se révèlera être un court spin off de Dragon Ball puisque se déroulant avant le début du manga, et où on apprend là aussi l’existence surprenante de Tights, la sœur ainée de Bulma :!:  , personnage historique de toute l’œuvre avec le héros (non non, j’ai pas encore envie de dire son nom à lui hihi :-P ). Notez que Jaco sera un personnage que l’on retrouvera par la suite dans DBS. Toriyama nous gâte également dans ce manga via un chapitre bonus, intitulé Dragon Ball Minus, et qui nous compte comment les parents de Goku (ça y est, je l’ai dit!) ont envoyé celui-ci sur Terre, histoire qui avait seulement été évoquée dans le TV spécial Bardock créé par la Toei à l’époque (1990), mais qui n’était tout bonnement pas la vision réelle (et officielle donc) de ce que Toriyama avait en tête (bien que cela reste proche).

 

Devant ce renouveau presque inespéré, les têtes pensantes des pontes décideurs du Japon établissent un nouveau plan Dragon Ball pour le retour de la licence: la création d’un manga dessiné par Toyotaro, et en parallèle la création d’une nouvelle série animée crée par la Toei, tout deux ayant pour titre Dragon Ball Super, d’après le scénario du papa Toriyama. Et c’est là que ça commence à pêcher malheureusement. :-|

Super sans plomb

Déjà, et malgré une évolution intéressante, l’histoire de DBS ne s’inscrit toujours pas vraiment comme une véritable suite, puisqu’elle comble les années passées entre le dernier arc (Pan, Oob) et l’avant dernier arc (l’arc Boo) de l’histoire officielle. On sait alors vers quoi on va. L’évolution des derniers héritiers selon Toriyama devra encore attendre. :oops:

 

Ce parti pris est le même que les derniers films sortis… Et pour cause, ces films sont repris en version mal foutu dans Dragon Ball Super: de façon trop rapide pour le manga, de façon trop mal réalisée pour l’anime (et avec des différences des plus discutables par rapport aux films).

 

Parlons en des différences, car c’est l’autre gros soucis pour moi de DBS: le manga et l’anime suivent certes la même trame (celle de Toriyama), mais divergent sur bien des aspects. Les vides laissés par Toriyama sont en effet laissés à l’interprétation d’un côté de Toyotaro pour le manga, et de l’autre de la Toei pour l’anime (qui gardera de l’avance sur le manga). En résulte des transformations différentes, des combats différents, des révélations différentes, mais qui parfois se complètent… Bref, comme je l’aime à dire, DBS c’est Top chef: Toriyama donne les ingrédients, et Toyotaro et la Toei nous cuisinent chacun de leur côté leur recette, leur vision de l’histoire, et du coup, il y a du bon et du mauvais des deux côtés, mais pas forcément sur les mêmes choses. A nous alors de piocher chez l’un ou chez l’autre pour vous rassasier en somme… C’est moyen. :-?

 

Brûle mon cosmos!

Je ne reviendrais pas non plus sur le dernier arc de DBS version anime (anime qui s’est terminé en 2018), tantôt trop long et pas toujours bien intéressant, tantôt jouissif mais trop fan service, et sa version manga (qui lui continue), pas beaucoup plus aboutie puisqu’on ressent un mangaka sous pression de terminer cette arc avant la sortie officielle japonaise du film qui nous occupe dans cette article. Reste qu’à mon avis, le manga surplombe généralement l’anime et semble davantage refléter la vision d’Akira Toriyama. Pourquoi ? Parce que ce film, DBS Broly, suite de l’anime et chapitre devant s’intégrer à l’histoire du manga, a davantage de liens avec ce qu’on a vu dans le manga qu’avec les inventions de l’anime (dédicace au Végéta « Glossy » plus que bof qui m’a rappelé les pires moments de Saint Seiya Omega. J’espère qu’on ne le reverra plus :evil: ).

Broly – Ou ce que DBS a fait de mieux

Le nouveau film a pour moi cette similitude avec les deux précédents films: être un film d’introduction.

En effet, les faits décrits dans ces films s’inscrivent dans une histoire plus grande. Ainsi DBZ: Battle of Gods introduit le dieu de la destruction Beerus et la transformation en Super Saiyajin God (SSJ God), DBZ: La résurrection de « F » introduit le retour sur le devant de la scène de Freezer et la transformation en SSJ Blue, DBS: Broly introduit… bah Broly et le retour version officielle d’un personnage rapidement vu autrefois.. hum je n’en dirais pas plus. Oui Broly, pour la 4ème fois dans un film… :-x Mais ici, c’est officiel et intégré à l’histoire. :-o Car Toriyama (et ceux qui cherchent à faire du fric) pense que remettre ce personnage charismatique et emblématique des années 90 (pas seulement en film, mais aussi en jeux vidéo) peut être intéressant à exploiter à nouveau.

 

Broly et Paragus dans les 90’s

Broly est le personnage du 8ème film DBZ sorti au Japon en 1993 et sorti en France sous le titre Broly le super guerrier. L’impact du personnage est grand dans la fanosphère gagabalienne car il présentait un autre Saiyan, plus fort et plus violent que nos héros SSJ réunis de l’époque. Un psychopathe qui semblait indestructible. Vaincu, on apprenait néanmoins sa survie dans une suite en 1994 appelée chez nous Le retour de Broly, puis il est une fois de plus la menace d’un autre film sorti la même année intitulé en France Bio Broly (films sortis au cinéma en France en 1996 !!). Mais à la différence du film de cette année 2019, ces films étaient des aventures parallèles ne s’intégrant pas à l’œuvre canonique.

 

Broly est donc un personnage revisité par le maitre et le véritable héros de ce film dont il est le fil rouge, de sa naissance à son arrivée sur Terre, et ce qu’il adviendra de lui. Mais ce n’est pas tout puisque le film qui se divise clairement en deux parties profite d’un retour aux origines pour intégrer l’adaptation animée du chapitre cité plus haut: Dragon Ball Minus. Et si on entrait dans la section SPOILERS, avant de conclure sur mon avis global garanti NO SPOIL ? Go! Mimi ! Go ! :arrow:

Un Film – Deux parties – DU SPOIL !!

Le passé

La première moitié du film est un plaisir pour tous les fans et un calvaire pour les simples amateurs de bagarre qui ne comprennent rien à DB (j’en ai entendu en salle qui s’impatientaient… :-? ). En effet, dès le départ le film veut poser l’ambiance et nous projette plus de 40 ans en arrière, sur la planète Vegeta. Et là bim, ça fourmille de caméos à la pelle: Roi Végéta, Roi Cold, Freezer, Zarbon, Dodoria, l’escadron Ginyu, Bardock, bébé Vegeta , bébé Broly, bébé Goku, Raditz, Nappa, et pour la première fois on nous fait le plaisir d’écouter la voix de la maman de Goku animée pour la première fois, Giné. ♥

 

King Vegeta III

Cette partie est un rappel des faits de ce qu’il s’est passé pour le départ vers la Terre de Goku et pour la destruction de la planète de la race des Saiyans. Mais, comme dans le film Bardock, on nous le fait vivre une nouvelle fois de l’intérieur, pour ainsi comprendre le début du destin de Broly, enfant démontrant un fort potentiel, trop fort pour le Roi Vegeta jaloux qui voit en l’enfant une menace pour la souveraineté futur de son fils, Vegeta IV (qu’on voit bébé pour la première fois, et oui, on sait qu’il est le 4ème Vegeta de la dynastie, et c’est le genre de détail super sympa! :-D ). La décision est prise de l’envoyer sur la planète Vampa, une planète éloignée, et même hostile puisqu’il n’y a rien à coloniser, aux températures extrêmes et à la faune peu accueillante (et ragoutante). Seul, ses chances de survie sont minimes et c’est certainement le but. Mais c’est sans compter sur le père indigné de l’enfant, Paragus, qui suite à un vif échange avec le roi pour montrer sa désapprobation, décide de déserter les rangs et rejoindre son fils sur sa planète inopportune de destination.

 

Empereur Cold & fils

Jusque là, le film est proche dans les grandes lignes de ce qu’on avait connu dans le film 8 de 1993. A ce détail près qu’ici on découvre aussi en parallèle un Freezer enfant, présenté aux Saiyans comme héritier du Roi Cold. La présentation se voit ponctué par l’arrivage de nouveau équipement pour les Saiyans, les fameux Scouters, qui bénéficie d’une démonstration de sa majesté Freezer qui en bon VRP s’applique à lier la théorie à la pratique pour bien expliquer leur fonctionnement et leur efficacité… 8-O

 

Broly mode Tarzan

Paragus retrouvant son fils, se retrouve de son côté malheureusement coincé sur la planète hostile suite à une avarie irréparable de son vaisseau. Pour économiser les vivres, Paragus ira jusqu’à tuer sèchement le pilote qui l’avait accompagné (je crois que cet acte n’est pas si anodin, et qu’il est bon de le préciser au vu du destin de Paragus). Une longue survie de plusieurs décennie débute alors pour Broly et son paternel qui a pour vœu de conditionner son fils à devenir le plus puissant des Saiyan en vue d’assouvir sa vengeance sur le Roi Vegeta. :twisted:

 

Maman Giné et papa Bardock

Après quelques années, c’est sur Bardock vers lequel on se tourne, à travers l’adaptation donc du chapitre bonus Dragon Ball Minus. Un Bardock qui parait certes moins badass (buh a plus son bandeau ensanglanté :( ) que dans le TV Spécial des années 90 mais qui reste tout de même taciturne (et ça c’est cool :!: ). Un Bardock qui revient de mission et qui est convié à rentrer sur la planète Vegeta comme la grande majorité des Saiyans en a reçu l’ordre. Ordre venant de l’autorité de Freezer présent dans l’atmosphère de la planète des Saiyans, ce qui ne manquera pas d’interroger Bardock sur les raisons de sa présence. Accueillant notre balafré Bardock, la jolie Giné entre en scène, tout comme le tout jeune Kakarotto, futur Goku, en stase dans sa capsule de croissance. C’est chouette ici de voir que les parents fassent allusion à Raditz tout de même, leur premier enfant (ils ne l’oublient pas! :lol: ), parti en mission avec le prince Vegeta. Bardock soupçonnant un mauvais plan de Freezer décide ensuite de mettre à l’abri Kakarotto en l’expédiant sur une planète peu hostile, technologiquement peu avancé et peu dangereuse (comment aurait il pu imaginer que Bulma existait… :mrgreen: ): la Terre.

 

Je dois dire que j’avais déjà ressenti de l’émotion de voir Goku bébé sachant ce que ce petit bout de gars allait devenir et représenter, mais la scène où les parents l’emmènent au loin enfermé dans un pod spatial et assister à son départ de sa planète natale est déchirante. :cry: Alors oui, les images qu’on avait depuis des années étaient un Goku bébé tout nu et pleurnichard, mais ça c’était avant, c’était la vision de la Toei. Toriyama nous offre ici un Goku plus grand, incapable encore de parler, et bien conscient d’après son regard et ses râles de mécontentement de quitter ses parents. Les paroles de Bardock sur les raisons qu’il a à se préoccuper de son fils et de sa survie (peu commun chez les mâles Saiyans) et les larmes de Giné qui crie à son fils qu’ils viendront le rejoindre… le tout sur une musique inspirée, finissent de prendre au cœur le fan qui sait déjà que ces promesses de retrouvailles sont voués à ne jamais avoir lieu… :( Car dans les scènes qui suivent, c’est en effet le plan de Freezer connu de tous les spectateurs qui se mit en place, et encore une fois dans l’œuvre de Dragon Ball, on voit sa majesté prendre un malsain plaisir à détruire toute une planète et son peuple, non sans l’intervention inefficace de Bardock (en clin d’œil au TV special de 1990). J’ai beaucoup aimé la mise en scène et la musique de ce moment dans la continuité de la scène émouvante précédente; le compteur du Scouter de Freezer qui défile vers un zéro sifflant d’un son lancinant pour suggérer les morts… c’est très bien vus. :idea:

 

Sur une planète lointaine, on voit alors Nappa (avec des cheveux) prévenir les enfants Raditz (à la voix dégueulasse :-x ) et Vegeta de la destruction de leur planète natale… par une météorite (fakenews made in Freeza :evil: ). Et là, dans la conversation, on nous canonise une bonne fois pour toute le frère de Vegeta , Tarble, dont j’ai parlé plus haut, ce qui tenterait de penser que l’OAV spécial de 2008 peut bien faire parti de l’histoire officielle. Bon. Perso me serait bien passé de ça, surtout que pour l’instant ce personnage ne sert à rien puisqu’on ne l’a plus jamais revu… Mais je trouve son intégration bancale. :-?

 

Cette première partie se termine magnifiquement avec un plan sur les enfants Vegeta , puis Broly, et enfin Kakarotto traversant la galaxie dans son pod en direction de la Terre, le tout accompagné d’un remix de Chala Head Chala, le générique de l’époque de DBZ, les dates des années défilant comme si on avançait dans le temps, avec en fond quelques images des aventures vécues par Goku depuis le début de Dragon Ball, pour enfin se retrouver dans le présent, avec un affrontement d’entrainement loin de la ville, entre Goku et Vegeta devenus inséparables.

 

Le présent

Nous voilà donc avec Goku et Vegeta qui se foutent encore et toujours sur la tronche sous le regard de Beerus, Whis, Bulma et la petite toute choupinou Bra qui a un peu grandi (elle!). Une conversation nous rappelle le contexte du présent dans lequel on évolue grâce à quelques rapides images subliminales, un présent se situant donc juste après l’arc du Tournoi du pouvoir. On profite pour nous rappeler le retour à la vie de Freezer, et de la menace qu’il représente depuis sa remise à niveau suite à son bref entrainement lors du film précédent. Goku est fidèle à lui même dans ces passages, pas davantage inquiet que ça contrairement à Vegeta qui lui aimerait en découdre.

J’aime bien à travers cette conversation qu’on nous montre encore une fois la formidable évolution de Vegeta dans l’œuvre, lui qui à présent ne rechigne plus à s’entrainer avec ce qu’il considérait comme son ennemi, et qui prend davantage conscience de sa responsabilité de guerrier méga puissant et père de famille face aux menaces qui continuent de peser. Il parle d’irresponsabilité (lui :mrgreen: ) et fait la leçon de morale à Goku, et même s’ils restent tous deux rivaux, on sent bien que le courant passe dorénavant entre eux. :)

 

En parlant d’évolution, et si on parlait de Trunks et Goten qui à ce moment font leur seul apparition du film ? :?: Voilà 2 personnages qui au contraire n’évolue plus. Pire, ils ne grandissent pas… 8-O Goten devrait avoir l’allure de Gohan contre Cell, et Trunks devrait avoir une apparence proche de son homologue du futur lorsqu’il s’entrainait avec le Gohan adulte… Pour le coup, on sent bien que ces personnages sont délaissés et voués à rester au second plan. Dommage. :roll:

Quoiqu’il en soit, les deux interviennent en communiquant à Bulma que les dragon balls qu’elle avait réuni avaient été volées dans son bureau. Les voleurs ne sont autre que des hommes de Freezer ayant pour mission de récupérer les fameuses orbes à souhait pour leur empereur. Heureusement, Bulma n’avait alors récupéré que 6 des 7 dragon balls. L’équipe part alors à la recherche de la dernière Dragon Ball dans les régions des glaces éternelles pour damer le pion à Freezer, en laissant néanmoins Beerus faire le babysitting avec Bra. :-D

 

J’ai trouvé intéressant que lors du trajet, Goku fasse parler Bulma sur le vœu qu’elle souhaitait exaucer à Shenron. Son vœu de vouloir rajeunir de 5 ans (pas plus sinon on dirait d’elle qu’elle a fait de la chirurgie esthétique) est drôle car non seulement cela fait écho à la révélation d’après concernant le vœu de Freezer (une course à l’ego), mais cela fait aussi le lien avec le fait que Bulma elle aussi ne semble plus vieillir. :-| D’ailleurs Goku insinue qu’elle a peut-être bien pu avoir déjà fait ce vœu par le passé… Bulma ne réfute pas mais s’énerve ce qui pourrait laisser penser qu’en effet, si on ne la voit plus vieillir c’est peut-être pas par hasard. L’idée me plait. :idea:

 

Parlons du vœu de Freezer. Car c’est dans son vaisseau et sous le questionnement de son second que Freezer crache le morceau: il veut grandir de 5cm (pas plus sinon on pourrait croire qu’il a finit sa croissance). Là aussi c’est drôle car non seulement sa façon de nous indiquer 5 avec sa main rappelle la même manière qu’il a eu pour indiquer les fameuses 5 minutes qu’il restait à la planète Namek avant qu’elle n’explose (5min qui se sont révélées être une éternité en animé :lol: ), mais aussi qu’au delà de la blague cela montre aussi l’évolution du personnage qui ne recherche plus à avoir la vie éternelle. Je pense que son désir reste d’être le plus fort mais contrairement à l’époque où il régnait sans contrainte sur l’Univers, maintenant il doit faire avec ses échecs répétés, et sa prise de conscience qu’il existe meilleur que lui. Là où avant Freezer ne trouvait sa transcendance que dans le désir d’avoir la vie éternelle, il préfère aujourd’hui se concentrait sur ses adversaires, son évolution et les plans qu’il devra mettre en œuvre pour reconquérir ce qu’il a perdu (sa première place) et mettre en échec ses opposants, quitte à laisser à d’autres la sale besogne comme on le verra par la suite. Il a ses montagnes à gravir et cela le rend moins superficiel (j’aime penser que ça le stimule même), en s’éloignant un peu de l’archétype du méchant qui croit pouvoir conquérir sur de sa force (comme il l’a fait dans le second film). Freezer reste mauvais, et ça doit le rester, même si il vient à aider ceux qu’il déteste pour son bien personnel.

 

Lemo (à gauche), Cheelai (à droite)

Vient alors 2 nouveaux personnages qui entrent en scène dans leur petit vaisseau: Cheelai et Lemo. Les deux comparses ne se connaissent pas depuis longtemps, l’un est dans l’armée de Freezer depuis des lustres, l’autre est recherchée par la patrouille galactique (celle de Jaco) et se cache, mais tous deux décident de faire équipe pour ramener des soldats à l’armée de Freezer. Ils tombent alors sur le signal de détresse d’un vaisseau, celui de Paragus échoué sur la planète Vampa. On redécouvre alors un Paragus vieillit, puant, et désespéré de voir arriver des secours. Contents déjà d’avoir trouvé un guerrier Saiyan de bonne composition, Cheelai et Lemo donnent ensuite l’impression d’avoir trouver la pépite lorsque apparait devant eux Broly, homme fort, torse nu, cicatrices apparentes, dont la force ne peut être calculée. Broly prend l’allure d’un être quelque peu sauvage, normal vu la vie qu’est la sienne depuis son enfance, loin de toute civilisation et technologie.

De retour face à Freezer, celui-ci est étonné de voir débarquer deux rescapés Saiyans. Lui vient alors très vite en tête l’idée de raviver un peu plus le gout vengeresse de Paragus en lui révélant la survie du fils du roi, Vegeta, cible toute trouvée pour assouvir les desseins personnels de Paragus. Broly contre Vegeta, cela arrange Freezer qui pourra à nouveau se concentrer exclusivement sur Goku.

 

Paragus mode automne/hiver

Dans les scènes qui suivent, le film nous fait faire connaissance avec ce nouveau Broly, assez éloigné du personnage que l’on connaissait dans le 8ème film des 90’s. Ici on voit un Broly curieux, éveillé, poli, ignare, à la dialectique hésitante, mais attendrissant lorsqu’il dévoile son amitié rompu avec un animal géant de compagnie. Rompu, car Paragus acceptait l’entrainement avec ces bestioles, mais pas l’amitié. Le père s’était alors pris à la bête en lui arrachant une oreille, oreille qui se retrouve depuis lors autour de la taille de Broly. Paragus se révèle alors en père strict, autoritaire envers son fils. Encore plus lorsqu’on comprend que le collier autour du coup de Broly a quelque peu la même raison d’être que dans le film 8, à savoir calmer Broly à distance, mais la manière diverge dans ce film: ici, ce sont des courants électriques intenses qui traversent le corps du Saiyan pour le calmer…  On est plus dans la torture que dans la technologie apaisante… 8-O Ainsi on comprend que Paragus assoit sa domination sur son fils en contenant sa puissance (il active le collier alors que Broly défend Cheelai d’un gros lourd :evil: ).

Du moins c’est la première lecture, car contrairement au 8ème film, Broly ne présente pas un caractère déviant et incontrôlable, et semble bien conscient. Il ne montre même pas de haine envers son père, qu’on ne doit pas médire selon lui. Mais cela cache une raison expliquée par la suite par Paragus à Freezer. Mais cela, Cheelai l’ignore encore, et c’est par une habile manipulation qu’elle dérobe au nez et à la barbe de Paragus la télécommande commandant le collier. Elle le détruit devant Broly pas mécontent de ne plus à avoir à subir ces horreurs.

L’empire contre attaque

Direction la Terre :!: , et tout le monde finit par se retrouver au même endroit, le vaisseau de Freezer faisant face à Goku et Vegeta. La tension monte, les dragon balls sont dans les mains de Freezer, et Paragus reconnait la ressemblance avec le Roi dans le facies de Vegeta. Freezer s’amuse de la situation, et décide de laisser Paragus envoyer un Broly conditionné comme un chien d’attaque et remonté comme un coucou. Et c’est là que le combat commence.

 

Round 1 – Vegeta Vs Broly

Autant le dire tout de suite, les fans de Vegeta se régaleront longtemps de ce début de combat face à un Broly inexpérimenté. Le prince des Saiyans fait parler la maitrise de son art et c’est un Paragus ébaubi qui constate son fils ainsi surplombé. Du moins en apparence car du côté de nos héros (et du spectateur), on se rend compte très vite que le potentiel du bonhomme ne fait que s’accroitre. Rapidité, force, résistance, Broly apprend en plein combat (un peu comme Oob face à Goku) et devient de plus en plus coriace, et même si Vegeta prend l’ascendant sur son adversaire, c’est non sans passer par ses levels-up. Le passage au SSJ de Végéta est magnifique et impose. 8) Mais sous la surprise de tout le monde, Broly encaisse et arrive à suivre sous sa forme normale le prince en SSJ. Comme une course, il faut un turbo-boost de Vegeta pour recreuser l’écart sur Broly, mais celui-ci semble toujours en capacité de le combler en revenant sur les talons de son adversaire.

SSJ GOD !

C’est ce qui va m’impressionner tout le long du film. Broly n’est pas juste puissant et intouchable comme le 8ème film, et il ne s’arrête pas pour lancer une invective de temps à autre, non! Ici il ne s’arrête jamais de renchérir en force, en puissance, en rapidité. Allant jusqu’à pousser Vegeta à passer sous sa forme God (Divin). C’est d’ailleurs la première fois en animation que la version SSJ God de Végéta se montre, car aucune allusion n’y est faite dans l’anime DBS, contrairement au manga. Ce qui prouverait donc bien que le manga semble plus fidèle à la vision de Toriyama.

 

Vegeta met alors à l’amende Broly sous la déception de Paragus et de Freezer qui demande de rappeler Broly et de ne pas insister.

 

Regard de braise

Paragus cherche alors à retrouver l’attention de son fils en actionnant son collier électrique, mais sans télécommande il se rend vite à l’évidence que Broly va lui échapper. Freezer comprend que ce n’est pas terminé, Goku et Vegeta aussi. Broly ressort en effet des mers glacées avec une nouvelle force. Pas celle du SSJ, non. Un tout autre pouvoir, tout aussi destructeur. Et c’est Paragus qui l’explique à Freezer: Les Saiyans se changent en Oozaru (Singe Géant) à la vue de la Lune, et Broly n’y a pas échappé lorsqu’il était sur sa planète Vampa. Cette transformation multiplie la force par 10. Les amateurs de Dragon Ball se souviennent de la transformation de Vegeta pour prendre le dessus sur Goku lors de leur premier affrontement. La différence avec Broly, c’est qu’il a réussi à canaliser la force brut de l’Oozaru sous sa forme normale. Ainsi Broly voit ses pupilles noirs se colorer en jaune, un peu comme dans Dragon Ball GT et le SSJ 4, transformation qui provenait déjà de la bestialité de l’Oozaru chez le Saiyan. Mais l’information manquante jusqu’alors, c’est que dans ces circonstances, Broly perd le contrôle et déraisonne. Un peu comme lorsqu’un enfant Saiyan devient Oozaru: il tape sur tout ce qui bouge. Ainsi le collier sert aussi comme dans le film 8 à empêcher Broly de devenir incontrôlable. La différence dans ce film c’est que Broly n’est pas psychopathe, il devient juste animal.

Les yeux du SSJ 4 dans DBGT

 

Et en bête féroce il le devient face à Vegeta qui comprend qu’il doit prendre l’adversaire au sérieux…. Sauf que, le SSJ God ne fait déjà plus rien à Broly qui repousse Vegeta.

 

Round 2 – Goku Vs Broly

Goku interpelle alors Broly pour prendre le relai. Dans une musique qui s’apparente à un début de jeu de baston, avec en fond une voix qui cite les noms des antagonistes, ceux-ci se préparant aux chocs comme deux athlètes, l’un avec force (l’Oozaru qui s’ébouriffe), l’autre avec légèreté (le dragon qui se met en position). Le champion est à l’œuvre dans cette partie et j’ai été surpris de voir Goku commencer son affrontement en forme normale alors que Vegeta était déjà en God. Mais comme le disait Krilin lors du Tournoi du Pouvoir, un maitre en arts martiaux jauge l’adversaire par rapport à ses propres capacités avant de tout donner.

 

J’ai aimé ce moment de réalisation où l’action de déroule à travers les yeux de Broly, comme dans un jeu vidéo à la première personne: on est Broly. On tape Goku, on évite un Kamehameha, on fonce sur lui… Une belle idée de mise en scène pour bien nous faire comprendre que c’est plutôt du côté de Broly qu’il faut être, que c’est lui le héros du film, et que c’est pour lui qu’on va finir par s’inquiéter. Oh pas tout de suite car face à un Goku vite passé en SSJ puis en God (avec de belles transitions) Broly fait encore largement le poids.

 

Même si Goku tente de calmer Broly. :-o Ce passage est bien amené et bien venu aussi, car il repose l’action. Par une technique inconnue, Goku englobe de son aura Broly qui se retrouve bloqué. Goku montre alors son intelligence et sa bienveillance en lui conseillant de se calmer et en l’informant que sur Terre ils vivent en paix même si ce n’est pas toujours parfait (une série d’images subliminales nous montre les visages des adversaires rencontrés jadis qui ont menacé la Terre, joli clin d’œil encore :wink: ). J’aime beaucoup ce passage parce qu’on voit un Goku maitre de son art lui aussi, paisible devant le déchainement, on pourrait même y voir les prémices du mentor qu’il deviendra avec Oob (il l’était déjà avec Gohan dans la salle de l’esprit et du temps vous me direz mais ils étaient plus dans un apprentissage commun). Mais malgré un semblant d’écoute, Broly récidive dans sa folie et sa démesure, et surprend Goku à son tour en retournant la situation. A partir de là, on a mal pour Goku (il crie, l’horreur :-x ), car Broly est impitoyablement violent, et ses coups mettent quasiment Goku KO.

 

A terre, dogi déchiré, Goku git, et c’est la voix de Picollo résonnant dans sa tête qui va le secouer. Encore un moment d’accalmie avant la tempête dans cette courte discussion complice entre un Goku sonné et un Picollo inquiet de sentir au loin le combat faire rage. Un Picollo qui sait son incapacité à aider face aux puissances déployées, mais il offre pourtant un potentiel échappatoire pour Goku via son déplacement instantané. Regonflé, Goku passe en SSJ Blue (attention à la fausse joie dans la transformation haha :lol: ) pour combattre à fond.

 

Round 3 – Goku SSJ Blue + Vegeta Blue Vs Broly SSJ

Le combat déchire le paysage, et la neige laisse place à la lave. :!: Goku prend le dessus difficilement. Mais Freezer se demande si Broly est vraiment à fond. Dans un flashback provenant de sa mémoire (et de la notre), Freezer se remémore la fois où il tua Krilin sur la planète Namek, transformant Goku en SSJ de rage pour la première fois. Ni une ni deux, Freezer décide de tester son intuition et tue froidement Paragus avant de prévenir Broly dans un jeu d’acteur drôle car exagéré. Le machiavélique Freezer dans ses œuvres. :roll: Évidemment Broly réagit à la vision de son père sans vie (qui montre bien le lien affectif qu’il a pour lui, contrairement à son homologue du film 8 qui lui a tué son père), et c’est dans une sublime colonne d’énergie verte que se dévoile le Broly SSJ qui s’annonce dantesque, même pour un Goku Blue. :-o

 

On pourrait reprocher la mort rapide de Paragus, c’est vrai. Mais c’est une mort aussi expéditive que la mort qu’avait donné Paragus à son pilote dans le passé. L’arroseur arrosé. On est toujours le pantin d’un plus puissant qui n’hésitera pas à considérer votre vie désuète et bonne à sacrifier si c’est pour servir ses propres intérêts. :-|

 

Broly est alors au dessus et Vegeta intervient pour prêter main forte à Goku. Les deux en SSJ Blue affrontent un monstre qui ne sourcille pas à une attaque combinée et qui ne les lâche pas d’une semelle. Ne pouvant contenir ce bulldozer, les deux prennent la fuite, et c’est Freezer qui en fera les frais. Broly jette en effet son dévolue sur le « malheureux » qui se trouvait sur son chemin. L’arroseur arrosé… :-D

Goku et Vegeta en profite pour se téléporter loin du champ de bataille, et là où se trouve Picollo.

 

Interlude Freezer Vs Broly

Je ne m’attendais pas à cette évasion. Mais tout prend sens car, à défaut de senzu, la seule solution pour eux de reprendre le dessus est de fusionner. Oui, la fusion metamole, pas celle des potaras. Toriyama canonise Gogeta ! :!: (qui n’est apparu que dans le film Fusion de 1995, et dans DBGT). Mais ce sera seulement après avoir appris la fameuse danse de la fusion qui fut la marque de fabrique du Gotenks de Goten et Trunks lors du combat contre Buu. C’est là que Picollo va apporter son aide. Et comme avec Trunks et Goten, on assiste aux deux ratés des deux Saiyans qui ne sont guerre plus doués que leurs fils (bien qu’ils aient encore moins de temps pour faire l’apprentissage à un Vegeta honteux). Résultat: pendant ce temps, Freezer en prend pour son grade, et se transforme en Golden Freezer, son ultime nouvelle forme.

 

Sachant que chaque râté de la fusion demande 30 minutes avant de réessayer, on peut donc en déduire que Broly s’est essuyé sur Freezer pendant une bonne heure… Pas crédible mais c’est pour la blague. :roll:

 

La troisième c’est la bonne (c’est bien connue), et Gogeta apparait, un Gogeta plus proche en caractère de Vegeto (la fusion potaras) que du Gogeta du film Fusion plus posé, mais c’est logique après tout, que vous mélangiez du bleu et du jaune, ou du jaune et du bleu, bah ça fera du vert dans les deux sens. :-P

 

Round 4 – Gogeta Vs Broly

Gogeta se retéléporte sur le champ de bataille, devant un Freezer médusé de voir les deux Saiyans fusionnés. Alors que Broly s’affaire rapidement sur Whis, qui se balaaaade… Whis démontre bien que les anges sont au-dessus de tout ou presque et même si ils n’interfèrent quasiment jamais sur le monde des humains, on comprend qu’il « amuse » Broly ne serait-ce que pour protéger Bulma (bah oui, me suis demandé un instant ce que pensait Vegeta en laissant Bulma proche de l’enfer Broly, mais je pense que lui aussi savait que Whis ferait le nécessaire au cas où).

Gogeta prend alors le relai et s’en suit une bataille décisive sur à nouveau une musique digne d’un début de match de catch. J’ai aimé la transformation de Gogeta en SSJ qui, alors qu’il est en train de se concentrer, voit Broly se ruer sur lui à toute vitesse, et au moment de la transformation, Broly lui met une beigne qui envoie valdinguer Gogeta au loin avant que celui-ci ne réplique de la même manière. Le choc a lieu ! :-o Et à toute vitesse…

 

Et c’est tellement puissant que ça déchire la réalité vers une autre dimension, avant de revenir dans le réel. Entre temps, Gogeta est passé en Blue, et Broly a encore progressé dans sa forme finale au cheveux verts. Le combat fait rage mais Broly commence à montrer sa limite, Gogeta est trop fort. Même s’il semble résister, Broly vacille sous les attaques de son adversaire (mention spéciale au retour de l’attaque de Gogeta qui mit fin au film Fusion face à Janemba). On ressent d’ailleurs cette énergie débordante de Broly qu’il laisse exploser dans une gerbe d’énergie par la bouche… :-o On a compris alors que le combat arrive à son dénouement comme va le préciser Whis peu de temps après.

Final round

C’est à cette instant que l’on revient sur le duo Cheelai (et ses courbes…) et Lemo qui ont suivi le combat à bord du vaisseau de Freezer et qui reconnaisse en Broly un garçon qui mérite de survivre et de se reprendre en main. Mais sous les assauts d’un Gogeta surpuissant, on s’inquiète pour Broly, car le déchainement qu’il fait preuve doit être stoppé, et Gogeta est plus menaçant que jamais à mettre un terme à sa folie. Cheelai et Lemo volent alors les Dragon Balls réunis par Freezer pour invoquer Shenron. Et dans un ciel assombris brusquement, Gogeta veut en finir par un puissant Kamehameha des familles.

J’aime bien l’aspect graphique de ce moment parce que Gogeta n’est pas beau… Il a des expressions mauvaises et son ultime attaque le montre avec un visage étiré aux yeux exaurbités de fou, à l’inverse d’un Broly aux pupilles revenus qui ne semble plus savoir comment s’en sortir. C’est presque comme si Gogeta était présenté comme l’ennemi à stopper à son tour, la proie étant devenue le prédateur, la menace qui plane sur le héros du film: Broly. Et c’est dans un vœu de dernière seconde que la belle Cheelai demande à Shenron de renvoyer Broly sur sa planète juste avant qu’il ne se prenne la vague d’énergie de Gogeta qui voit disparaitre son adversaire devant ses yeux.

 

Shenron a exaucé son vœu, les dragon balls sont dispersés. Cheelai et Lemo prennent un vaisseau et s’enfuit loin d’un Freezer énervé qu’on lui ait chipé son souhait sous le nez (mais pas à sa barbe lui). C’est Gogeta qui l’empêchera de se venger, Freezer repartant tout penaud avec la ferme intention de revenir. Chose intéressante, de retour dans son vaisseau, Freezer s’ouvre encore un peu plus vers d’autres orientations stratégiques en montrant de l’intérêt au travail d’équipe à travers un binôme comme le font Goku et Vegeta… Freezer ne voudrait-il plus la jouer solo ? :?:

 

Cheelai et Lemo décident de retrouver Broly sur la planète Vampa et d’y vivre avec lui. Seul, loin de tous. Mais c’est sans compter le déplacement instantané de Goku qui s’invite, sous les regards inquiets et suspicieux des amis de Broly. Goku amène des vivres et signe un accord moral avec Broly pour pouvoir à nouveau venir combattre ce fabuleux combattant et lui apprendre quelques trucs. Le film se termine sur une bonne musique jazzie et sur le départ de Goku après qu’il ait donné son nom, celui qu’il a sur la Terre, et celui qu’on lui a donné sur la planète Vegeta. Classe. 8)

 

Je regrette un peu que sur cette fin, pas un mot ne soit prononcé par Broly vis à vis de la mort de son père, ou même vis à vis de ce qu’il a vécu sur Terre… Et puis quoi, en ultime clin d’œil au 90’s ça aurait été chouette de terminer sur un « Ka-ka-ro-tto » souriant de Broly vers Goku. Mais c’est pour chipoter.

Mon opinion NO SPOIL !!

Bon ben je vous ai raconté le film… La passion a parlé je crois… :roll: Bah on s’en fiche. Mon avis sans spoil du film:

 

Encore toi ?!

Un peu réfractaire au départ à revoir pour la 4ème fois un personnage comme Broly revenir dans une « nouveauté » canonique de la licence, je dois bien avouer que j’ai été agréablement surpris. Déjà on en a pour notre argent, ce film étant le plus long des films Dragon Ball (1h40). Encore faut-il qu’il soit bien rempli. Il l’est, avec une première partie plus concentré sur le développement du personnage et de l’univers gravitant autour, et une deuxième partie très orientée action.

 

La première partie est riche, ça parle des origines, et même si ce n’est pas des informations révolutionnaires, ça reste très prenant pour celui qui aime enrichir le background de l’univers. Toriyama ne trahit rien ni personne (j’ai cru comprendre qu’il y a une petite pétouille autour des dates), et même le TV Spécial de Bardock tant aimé par les fans n’est pas à mettre à la poubelle, le Bardock de ce film et celui du TV Spécial ayant des caractères relativement proches. (On aurait vu un Bardock faisant des blagues j’aurai fait la gueule :evil: ).

Le personnage de Freezer est dans la continuité de son retour, et il reste fidèle à sa sournoiserie légendaire. C’est ce qu’on attend de lui. Attention néanmoins à ce qu’il ne devienne pas un gimmick, le méchant qui revient pour loupé tout ce qu’il entreprend… Freezer est intéressant parce qu’il est un cailloux dans l’univers DB. En faire un gentil serait déjà vu (et même pas crédible); le laisser progresser et mettre des bâtons dans les roues de nos héros semble carrément plus pertinent. Quoiqu’il en soit on verra ce qu’il nous réserve dans les chapitres futurs du manga (qui est déjà passé à l’après Broly au Japon) et si Freezer restera à jamais comme le nemesis de Goku, tel que le désirait Toriyama.

Quant à Broly, il est le héros du film, celui auquel on s’attache, à la fois bon et terrifiant, talentueux et fou furieux… C’est le genre de personnage qui a des aspérités intéressantes à exploiter, et dans l’ensemble c’est plutôt réussi. Même les nouveaux personnages que sont Cheelai et Lemo sont sympathiques. L’avenir nous dira si nous les reverrons…

 

La seconde partie met le focus sur Vegeta et Goku. Un Vegeta magnifique, qui montre depuis un moment maintenant autre chose que d’être le sempiternel second de Goku qui se fait battre. Goku est fidèle à lui même, à la fois bêbête quand l’ambiance s’y prête, et sérieux quand la tension monte.

Je regrette par contre la non apparition de Gohan ou même Krilin. Je pense que eux aussi ont ressenti les combats et qu’une image sur eux dans leur quotidien respectif, visage fermé, aurait été bienvenu. Pareil pour Beerus, qui surveille de loin le combat qui se déroule mais ne semble pas plus impressionné par les puissances qui se sont déchainées. Goku dit pourtant qu’il est peut-être plus fort que Beerus, celui-ci pourrait au moins en tirer une conclusion.

 

Parlons de la mise en scène et de la technique en général: Le chara-design et la direction de l’animation ont été confié pour la première fois à Naohiro Shintani. Son trait est plus rond que celui qui officiait depuis longtemps à ces postes, à savoir Tadayoshi Yamamuro, qui lui a un style plus anguleux. Cela change, c’est peut-être plus proche de ce que faisait Toriyama dans les premiers tomes du manga. Je suis partagé, car même si ça donne un effet un peu Miyazaki parfois aux personnages (quand j’ai vu Giné pleurer j’ai pensé à du Ghibli), les styles des différents animateurs qui ont œuvrés sur le film montrent parfois une grosse différence, rendant l’aspect graphique global assez hétérogène. Je n’avais pas cette impression sur les films précédents. Et le gros problème je trouve, c’est que des plans super rapides sont plus beaux que des plans plus fixes… Au cinéma j’ai trouvé ça flagrant. Le plan de Goku torse nu m’a paru en tout cas bien moche par exemple. Pareil quand il fait un signe de la main à Vegeta, ses doigts sont dégueulasses… Je ne comprends pas trop ce choix de confier des animations assez lentes à des animateurs fait pour des gestuelles déliées et impactants.

Le palais de la planète Vegeta

Reste que les transformations sont classes, surtout celle en SSJ de Vegeta (un peu trop forcé pour celle de Goku en blue par contre…Il était constipé du blue ou quoi ?!… :lol: ). Et certains plans sont très beaux, et même osés comme cette vision à la première personne pendant le combat. Mention spéciale aux décors, de la planète Végéta, à la Terre, en passant par la planète Vampa. Je les ai trouvé très joli, les environnements sont très chouettes.

J’ai tout de même trouver que les transitions entre les scènes étaient un peu brutales, surtout dans la première partie. Pas étonnant qu’il y en ait qui supputent une version longue tellement la sensation de cut agressif se fait parfois ressentir. Mais c’est peut-être un parti pris pour dynamiser l’ensemble, ou bien c’est une mauvaise impression de ma part. :roll:

 

Autre soucis, les CGI (effets numériques – personnages modélisés). Elles sont chouettes, mais perso je suis moyennement fan. Ça se voit, je perçois le côté jouet, jeu vidéo, appelez ça comme vous voulez… Certes ça rend le film plus spectaculaire peut-être avec des angles de caméra et des effets plus recherchés, mais ça casse encore plus l’homogénéité de l’ensemble. De plus, lorsque Broly passe cheveux vert, c’est dans un de ces passages, et ce n’est même pas mis en valeur. Est-ce bien utile ? Heureusement c’est pas dramatique.

Ah et l’absence de sang… Bon. :-| On va finir pas s’habituer… mais c’est con quand même.

 

Sinon concernant les chorégraphies des combats, elles sont pas mal du tout, mais ça va vite. Alors ce n’est pas un défaut, je trouve que ça montre justement l’évolution des personnages qui a l’époque du Cell Game allait déjà très vite. C’est obligé de voir une rapidité accrue en même temps que leur pouvoir. Mais la caméra va dans tous les sens, les effets d’explosion de lumière, de poussière/fumée et autre parasitent encore un peu plus l’image, ce qui rend l’action difficilement visible (mais jamais totalement incompréhensible par contre) au premier visionnage, et si vous clignez trop des yeux, c’est mort, restez chez vous (les épileptiques vont morfler). 8-O

 

Les sons. Oui j’en parle. :-P Parce que j’ai constaté des sons différents par rapport à ce qu’on connaissait. Notez que les sons sont bons, les coups ont de l’impact, pas de problème. Mais ça me pose un problème lorsqu’on change les sons d’éléments phares parce que ça fait aussi parti de l’âme et du charme de Dragon Ball. Le dragon radar ça va à peu près, mais j’aimerai entendre le son caracteristique des Dragon Balls qui s’illuminent comme avant, et qui se séparent comme avant, j’aimerai réentendre le son d’antan de la technique fondamentale de la fin du film… Pareil pour le SSJ Blue, me semble que l’aura n’a pas ce son dans DBS… Là il a le son d’un SSJ. J’ai du mal à m’habituer à ces changements, surtout que les deux films précédents étaient parfaits à ce niveau. Bref, moi je suis sensible à ça.

 

Les doublages. Je n’ai vu le film qu’en VO, donc les Seiyus sont parfais (à part Raditz enfant). C’est superbe, j’ai encore des frissons en me souvenant du cri de Broly lorsqu’il traverse la glace avec Vegeta. Au cinéma c’est juste Wouah. :-o Et les cris de Goku… Masako Nozawa du haut de ses 82 ans je crois fait toujours des merveilles. C’est juste hallucinant.

 

Les musiques. J’ai beaucoup aimé. Je les écoute encore via youtube… Toutes sont inédites (à part une) et suivent bien l’action, et l’émotion. Deux pistes sont plus dérangeantes puisqu’elles font intervenir une voix en arrière plan qui crie « Karatto », « Broly », « Go Broly »… On dit que ce serait pour faire plaisir au public américain… Je sais pas. Moi ça ne m’a pas gêné plus que ça, cela m’a rappelé les musiques du film Akira que j’aime tant, avec ses « Testuo », « Kaneda »… Mais je comprends que cela puisse déranger. Le thème de fin est chouette aussi (Daichi Miura / Blizzard).


Pour conclure, je dirais que ce film est à voir si vous êtes fan de Dragon Ball. C’est un film de licence, donc vaut mieux être au courant de quoi on parle, histoire aussi d’apprécier les nombreux easter eggs. Mais au delà du fan service, ce n’est pas un film au rabais, j’ai eu vraiment la sensation de voir un film d’animation pour le cinéma. Donc pour les gens de passage ça pourrait surement donner un bon divertissement.

Certains reprochent au film de manquer de dramaturgie, de tension… Je crois que ce film s’apparente à un « Il faut sauver le soldat Broly« . C’est un film sur un homme qui ne maitrise pas son destin, qui se voit manipuler à droite et à gauche pour finir par péter un câble. La tension se fait du danger que devient Broly, pour celles et ceux qui l’entourent, mais aussi pour lui. Sa bestialité, ses vagues d’attaques incessantes ( :!: ) et c’est powers-up font de lui une bombe à désamorcer. Et vu comme on nous le présente, on n’a pas envie qu’elle pète cette bombe. C’est un combat entre une équipe de héros chevronnés… et un semblable inexpérimenté isolé. Et en disant ça, quoi de mieux que de finir par la phrase culte du Chef Otaku:

 

Dragon ball… c’est la vie. Ouais. :wink:


Dans toutes les bonnes salles de cinéma en France à partir d’aujourd’hui 13 mars 2019. La promo étant bonne, vous pouvez pas le louper. Au pire, suivez ce train:

 


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